Droits des patients

Donneur d'organes, un vote pour la vie

1 min.
Joëlle Delvaux

Joëlle Delvaux

Le SPF Santé publique avait saisi l’occasion des élections communales et provinciales pour lancer sa nouvelle campagne de sensibilisation au don d’organes "Beldonor". Une majorité de villes et communes (surtout en Wallonie) ont répondu présent le jour des élections, en informant les citoyens sur le don d'organes et/ou en leur offrant la possibilité de faire enregistrer leur consentement au don d’organes. Une procédure assez simple qui nécessite néanmoins, dans l'état actuel des choses, de compléter et de signer un formulaire destiné au service population de sa commune pour que l'accord explicite comme donneur soit inscrit au registre national.

Ôter le moindre doute sur la volonté réelle des donneurs d'organes, telle est l'intention des autorités publiques. Car, même si la législation belge mentionne que tout citoyen inscrit au registre national est considéré comme un donneur potentiel ("qui ne dit mot consent") , de nombreux obstacles contrecarrent souvent le prélèvement d'organes. En effet, si, de son vivant, la personne n’a pas explicitement exprimé sa volonté de donner ses organes en cas de mort cérébrale, la décision appartient dans les faits à ses proches. D'après les données de la section belge des coordinateurs de transplantation, 14,2% des donneurs potentiels n’ont pas été prélevés uniquement parce que la famille s’y est opposée. Le chiffre atteignait encore 25% au début des années 1990, mais il reste toujours trop élevé en comparaison du nombre de malades en attente d’une greffe.

Une semaine avant les élections, la liste des donneurs explicites comptait 32 2.000 personnes âgées de plus de 13 ans. Ce nombre ne cesse d'augmenter au fil des ans et des campagnes de sensibilisation, ce qui est encourageant.

Pour en savoir plus ...

Plus d'infos sur le consentement explicite au don d'organes auprès de son administration communale ou sur www.beldonor.be