Droits des patients

Don d'organes : un pas plus loin

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© B Bouckaert - BELPRESS
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Philippe Lamotte

Philippe Lamotte

Comparés à une dizaine d'autres pays européens, les Belges sont de bons donneurs d'organes. Et leur générosité ne cesse de progresser depuis au moins dix ans. En 2017, par exemple, ils étaient 348 à avoir fait le don d'au moins un organe après le décès (et 99 de leur vivant), pour 321 en 2016. Il n'empêche que l'offre reste largement en-dessous de la demande, près de 1.300 Belges étant actuellement en attente – parfois désespérée – d'un organe ou plus.

Il faut donc convaincre davantage de gens d’offrir un ou des organe(s). Certes, tous les Belges sont d'office – légalement – des donneurs potentiels en cas de décès, sauf s'ils ont notifié leur refus officiellement à leur administration communale. Mais, s'ils n'ont pas fait la démarche de notifier par écrit leur accord, les familles, en plein stress suite à l'annonce du décès de leur proche, rechignent souvent à dire "oui". Et les médecins leur prêtent, bien légitimement, une oreille bienveillante

Le but des campagnes de sensibilisation est donc d'inciter les familles à dépasser les tabous et à parler bien à l'avance (donc plus sereinement) de ce genre de situation potentielle. Un nouvel élément, en Wallonie (hors zone germanophone), y aidera dès les prochaines élections communales et provinciales du 14 octobre prochain. Le formulaire actant le "oui" explicite de la personne (ou son '"non"…) sera disponible dans chaque bureau de vote. Et le volontaire sera incité à déposer personnellement ce document à l'administration communale (une obligation légale) dès le jour du vote via un accueil adapté. Bruxelles et la Flandre devraient suivre d'ici au mois d'octobre.