Que s'est-il passé sur la planète Sant...
Voici quelques informations piochées dans l'actualité santé récente.
8 min.
Coronavirus
La recherche est un mouvement perpétuel. Des hypothèses sont confirmées, d'autres infirmées, de nouvelles questions sont posées. D'études en études, les connaissances s'affinent. À l’heure où plus de six milliards de doses de vaccins anti-Covid ont été administrées dans le monde, En Marche fait le point sur ce que la science et la recherche nous apprennent à leur sujet... et sur ce qu’il nous reste à découvrir. Troisième point : vade-mecum pour les femmes.
Le Covid augmente le risque de complications tant pour la mère que pour l’enfant. C’est moins le virus en tant que tel qui est dangereux pour le foetus que les effets de la maladie sur un corps naturellement affaibli par la grossesse. "La physiologie de la femme enceinte est modifiée à plusieurs niveaux, rappelle le Pr Frédéric Debiève, chef du service d’obstétrique des Cliniques universitaires Saint-Luc. Son système immunitaire est plus faible, son coeur travaille davantage, sa fonction respiratoire est amoindrie, son sang coagule plus, etc. Dans les formes sévères du Covid, ce sont justement les systèmes vasculaire et cardiorespiratoire qui sont affectés. Or, si la maman manque d’oxygène, forcément, son bébé en manque aussi. Ce qui peut déclencher une fausse couche ou une naissance prématurée, ou même provoquer le décès de la mère si son cœur lâche…"
Il ne s’agit pas de toutes les thromboses (formation de caillot sanguin), mais du syndrome thrombotique thrombocytopénique (SST). Cette forme très particulière de thrombose accompagnée d’un manque de plaquettes est un effet secondaire très rare, mais possible des vaccins à vecteurs viraux. Cela dit, le risque de thrombose peut aussi être majoré par d’autres facteurs, notamment… la grossesse ! En effet, pour pallier les futures pertes de sang qui auront lieu lors de l’accouchement, le sang de la femme enceinte coagule naturellement beaucoup plus. Ce faisant, être enceinte multiplie le risque de thrombose par quinze… soit beaucoup plus que le vaccin anti-Covid !
Aucun vaccin n’a jamais induit de troubles de la fertilité. Cela dit, comme la plupart des fake news, celle-ci contient un (vague) fond de vérité. À savoir que la protéine Spike a quelques acides aminés en commun avec une autre protéine exprimée par des cellules du placenta. D’aucuns s’imaginent donc qu’un vaccin anti-Covid pourrait s’attaquer à ces cellules placentaires, empêchant ainsi le bon déroulement d’une grossesse. "C’est doublement faux ! répond le Pr Debiève. Cela reviendrait à affirmer qu’une pomme et une banane sont identiques sous prétexte qu’elles contiennent toutes les deux du sucre ! Si vraiment les anticorps dirigés contre le SARS-Cov-2' attaquaient' les cellules du placenta, nous aurions observé une augmentation des difficultés à concevoir chez les femmes ayant été vaccinées ou infectées par le Covid, ce qui n'est pas le cas, nulle part."
Un cycle prolongé ou raccourci, des règles plus douloureuses, des saignements plus abondants ou plus légers ou ménopausiques… En Europe, quelques centaines de femmes ont signalé des troubles inattendus de leur cycle menstruel à la suite d'un vaccin à ARNm. Après analyse par les agences du médicament, aucune relation de cause à effet n’a pu être établie. Et, comme le rappelle le Pr Debiève, "de nombreux facteurs peuvent perturber le cycle menstruel : le stress, la peur du vaccin, une modification du mode de vie, etc."
Les autorités sanitaires gardent la situation à l’oeil, mais ne sont pas inquiètes : qu’il soit ou non lié à la vaccination, le phénomène est transitoire ; le cycle redevient normal rapidement. Dans le cas contraire, il est conseillé aux femmes concernées de consulter un gynécologue, car un autre problème sous-jacent est peut-être en cause.
>> Le dossier complet sur les vaccins anti-covid sous la loupe, publié sur deux pages, est disponible en PDF.
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