Droits sociaux

En finir avec l'insertion socio-professionnelle (ou pas...)

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© AID
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Nicolas Roelens

Nicolas Roelens

"Dans 30 ans, j’espère qu’il n’y aura plus d’AID !" Drôle de manière de fêter le trentième anniversaire des AID que celle d’espérer leur disparition… Cette formule, on la doit à Daniel Fastenakel (vice-président du MOC Bruxelles) pour qui ce serait le signe "qu’il n’y en a plus besoin, que tout le monde est au boulot et qu’on aura gagné le combat du partage du temps de travail…". Ce raisonnement par l’absurde prend tout son sens quand on se plonge dans la passionnante mais difficile réalité quotidienne des AID : celle d’accueillir en stage de formation des adultes peu scolarisés et exclus du marché du travail afin de les réinsérer dans un monde professionnel toujours plus exigeant.

En 30 ans d’existence, les centres AID ont ainsi accueilli plus de 36.000 stagiaires dans des domaines tels que la restauration, l’horticulture, la menuiserie, le nettoyage… Parmi eux, nombreux sont ceux qui ont retrouvé le chemin de l'emploi mais aussi de l’estime de soi. Cependant le secteur de l’insertion professionnelle est confronté à des tensions de plus en plus fortes. L’une d’elles fut maintes fois rappelée lors de cette journée anniversaire. Elle concerne la difficulté d’établir une relation de confiance avec les stagiaires quand, dans le même temps, les centres de formation sont de plus en plus amenés à les surveiller au nom de l’activation des chômeurs. Une évolution qui inquiète car elle nuit à la qualité du travail de l’insertion professionnelle. Secteur qui, à n’en pas douter, existera encore dans 30 ans. Mais sous quelle forme ?

Pour en savoir plus ...

Réécouter les débats de la journée sur http://radio27.be • AID coordination : 02/246.38.62 - www.aid-com.be