Environnement

Un accord mondial historique pour protéger la biodiversité

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Joëlle Delvaux

Joëlle Delvaux

Sous l’égide de la Chine, présidente de la COP15, un accord historique a été signé le 19 décembre à Montréal, par les dirigeants du monde entier pour protéger les terres, les océans et les espèces de la pollution, de la dégradation et de la crise climatique. La mesure phare de cette feuille de route vise, d'ici à 2030, à créer des aires protégées sur 30 % de la planète, alors qu'à ce jour, à peine 17 % des ter res et 8 % des mers font l'objet d'une protection. L'accord donne également des garanties aux peuples autochtones, gardiens de 80 % de la biodiversité qui subsiste, de restaurer 30 % des terres dégradées et de réduire de moitié les risques liés aux pesticides.

Source de vives tensions entre les pays du Nord et ceux du Sud, la question financière est restée épineuse jus qu'au bout. Finalement, une aide internationale annuelle "d'au moins 20 milliards de dollars d’ici 2025 et d'au moins 30 milliards d'ici 2030" sera débloquée pour la conservation de la biodiversité dans les pays en développement.

"Beaucoup comparent l'Accord de Montréal à l’Accord de Paris pour le climat. Cette analogie est très à propos car nous venons de faire un pas significatif pour la protection de la nature, a salué Steven Guilbeault, le ministre de l’Environnement du Canada, pays hôte du Sommet. Et sans Montréal, il n’y a pas Paris, car la lutte contre le réchauffement a besoin de la biodiversité". Faut-il le rappeler, au cours des dernières décennies, l’érosion de la biodiversité n’a fait que s’aggraver : les espèces déclinent à un rythme inédit, plus de 75 % des espaces terrestres ont déjà été altérés et la majorité des océans sont pollués. "Nous ne sommes pas en train d’approcher d’un point de non-retour pour la nature, nous y sommes", avait alerté la secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique, Elizabeth Maruma Mrema, en ouverture de la Cop 15.