Prévention

Cancer de la peau : ne faites pas l'autruche

Du 4 au 8 mai, dépistage gratuit des cancers de la peau. Une pathologie en hausse constante dans notre pays. Message clef : n'attendez pas qu'il soit trop tard.

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© Leyla Vidal - Belpress
© Leyla Vidal - Belpress
Philippe Lamotte

Philippe Lamotte

Vous viendrait-il à l'idée de laisser une mygale se balader librement sur votre bras ? Non. Eh bien, laisser votre peau sans surveillance face à un cancer potentiel relève de la même irresponsabilité. Tel est le credo très imagé d'un groupement de sept dermatologues belges qui, depuis 1999, tente de convaincre les décideurs et le grand public de l'importance d'un dépistage précoce et à large échelle de toutes les affections cancéreuses de la peau. "Euromelanoma", depuis lors, déploie ses activités dans une trentaine de pays.

En Belgique, par exemple, ces dermatologues estiment étude à l'appui que 41% des cancers de la peau pourraient être évités si les patients ne retardaient pas leur consultation. Un chiffre d'autant plus interpellant que 40% de ceux-ci décident d'un report alors même qu'ils ont détecté les premiers signes de la maladie ! Parmi les motifs évoqués pour justifier ce retard, le manque de temps et… la crainte de déranger son médecin.

Pour contrecarrer ce déni, l'association organise, du 4 au 8 mai prochains, une semaine de dépistage gratuit. En outre, le 4 mai, les principales gares du pays feront l'objet d'animations en faveur d'une détection précoce. Le message général est à la fois inquiétant et rassurant. Chaque année, en Belgique, on recense 2.200 nouveaux cas de mélanome (une forme particulièrement virulente de cancer) et 20.000 nouveaux cas de cancers de la peau d'une nature différente. Mais, dans une grande majorité des cas, les détections précoces sont davantage susceptibles d'aboutir à une guérison. Il est également possible d'être attentif très tôt, chez soi, aux signes précurseurs de la maladie.

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