Post-partum : les mamans déchantent

Assurer le ménage, se charger des courses, préparer le repas, prendre soin d'un nourrisson, tout en étant en convalescence est le lot de nombreuses femmes qui viennent d'accoucher. Viennent s'ajouter les sentiments de solitude et de culpabilité qui rendent cette période compliquée, parfois ingérable pour la plupart d'entre elles. La Ligue des familles consacre dans son baromètre des parents 2022, réalisé avec l'institut de sondage Ipsos, un chapitre sur les semaines qui suivent l'accouchement. Résultats : six mamans sur dix ont trouvé la période post-portum difficile.

Selon l'analyse de la Ligue, les deux parents et surtout les mères, n'ont pas été suffisamment préparés aux difficultés liées à l'après-accouchement (allant de trois mois à deux ans) : "Il peut y avoir des pertes de sang, des difficultés liées à l'allaitement, des montagnes russes au niveau hormonal. Mais comme la maternité est complètement encensée et liée au bonheur absolu, les femmes tombent des nues car elles ne ressentent pas exactement ce que la société leur dit qu'elles devraient ressentir, c'est-à-dire être dans un bonheur absolu avec leur enfants en ayant récupéré leurs corps d'avant", rapporte Lola Galer, chargée d'étude et d'action à la Ligue des familles. (2)

Des pistes de solutions concrètes sont avancées par la Ligue pour soutenir les parents et lever les tabous : le recours au service d’une aide-ménagère (nettoyage, courses, repas) ainsi que l’allongement du congé de paternité/coparentalité. Un soutien de l'entourage et la visite régulière d'une sage-femme font également partie des besoins exprimés par les répondantes.

La Ligue rappelle également qu'il est essentiel de permettre aux enfants d'évoluer dans une société où les mères sont soutenues et accompagnées durant le post-partum. Cela ne peut être possible sans l'investissement des pères/coparents dès la naissance, dans l'éducation et les soins de leurs enfants en vue d'une coparentalité égalitaire et partagée sur le long terme.