Jeunesse

Un adulte en errance sur cinq a moins de 26 ans

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Soraya Soussi

Soraya Soussi

Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer quand on pense au profil-type de la personne sans-abri, 20% d'entre elles ont entre 18 et 25 ans et ne vivent pas toutes à la rue. On parle de "sans chez-soi" car ces personnes dorment parfois sur le canapé d'un ami, en institution, ou encore dans un hébergement d'urgence. Des chercheurs et chercheuses de l'UGent, de la KULeuven et de l'UCLouvain, à la demande de la Fondation Roi Baudouin, ont mené une étude permettant d'identifier les profils de ces jeunes, leur situation et les raisons qui les ont menés vers un état de grande précarité. Objectif : dégager des solutions durables pour éradiquer l’errance des jeunes adultes. 

Parmi les 18-25 ans en errance, près de 39% sont des jeunes femmes, 52% touchent un revenu d'intégration social et 46% vivent en situation de sans-abrisme "caché" (ils dorment et vivent chez un ami ou un membre de la famille). Les raisons qui plongent les jeunes adultes dans ces conditions de vie sont multiples, selon l'étude. Elles sont généralement liées à la violence au sein de la famille, à l'assuétude, à la situation de pauvreté des parents, à des parcours migratoires traumatisants, etc. Des causes propres aux personnes concernées mais qui sont combinées à des mécanismes structurels d'exclusion sociale comme les difficultés d'accès à un logement, à un système de pauvreté structurelle ou encore à la reproduction dans l'enseignement des inégalités sociales.

Forte de ces données, la Fondation Roi Baudouin, en collaboration avec les chercheurs de l'étude propose une série de solutions : un travail préventif au sein des familles et des établissements scolaires, une approche sur mesure et une prise en charge de l'accès au logement et enfin, un accompagnement intensif par un seul référent qui pourra travailler au rythme du jeune adulte.