Soins de santé

Que s'est-il passé sur la planète Santé cet été ?                   

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Rédaction

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Remboursement des verres de lunettes 

Depuis le 1er août, les verres de lunettes sont remboursés par l'assurance soins de santé dès que la dioptrie - unité de mesure utilisée pour indiquer la puissance de correction nécessaire pour une vision parfaite - atteint 7. Ce seuil étaitauparavant de 7,75.  
Pour obtenir le remboursement, il faut faire parvenir à sa mutualité laprescriptionmédicale de l'ophtalmologue et l'attestation de délivrance des verres de lunettes, fournie par l'opticien. Le montant dépend de la situation et de la correction. Par exemple, pour les adultes, le verre unifocal est remboursé 79 euros, le verre bifocal 153 euros et le verre progressif 209 euros.  
Pour rappel, la MC intervient aussi pour ses membres jusqu'à120 euros dans l'achat deleurs verres, lunettesetlentilles et ce, sans condition de dioptrie minimale. Cette intervention est renouvelable tous les 3 ans, ou une fois par an en cas de changement de dioptriede minimum 0,5. Les membres MC bénéficient aussi de réductions chez Qualias optique.  

Santé et environnement, donnez votre avis 

Le gouvernement fédéral et les entités fédéréeslancent une consultation publique sur le Plan d’action national environnement-santé 2023-2029. Deux thèmes prioritaires sont abordés : d'une part, la résilience, l’adaptation et la lutte contre le changement climatique ; d'autre part, la réduction des effets nocifs des substances chimiques sur la santé humaine et l’environnementSelon l’OMS, 24 % de la mortalité au niveau mondial est imputable à des facteurs environnementaux sur lesquels il est possible d’agir.Citoyens et citoyennes peuvent soumettre leurs commentaires sur le site jusqu’au 15 octobre health.belgium.be. 

Éducation relationnelle et sexuelle : des cours (enfin) obligatoires 

Dès cette rentrée scolaire, tous les élèves de 6e primaire (âge fréquent de l’entrée dans la puberté) et de 4e secondaire (âge moyen des premiers rapports sexuels) de la Fédération-Wallonie-Bruxelles (FWB) suivront obligatoirement un nouveau cours : l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras). En principe, ce cours devait être obligatoire depuis 2012 mais aucune harmonisation entre les différentes entités francophones du pays n'était appliquée ! Résultat, tous les élèves de la FWB n'y avaient pas accès. C'est à présent chose faite : les élèves recevront minimum deux animations données par une structure compétente et reconnue comme les centres de plannings familiaux.  

2.300 

C'est le nombre minimum de pas par jour à effectuer pour que le risque de mortalité par maladie cardiovasculaire commence à diminuer, selon une vaste étude réalisée sur 227.000 personnes par l'Université de Lodz (Pologne) et l'Institut John Hopkins (USA). Passé ce cap et à chaque tranche de 500 pas supplémentaires, ce risque diminue de 7 %. À vos marques ! 

Soigner l’humain par l’animal

Des chevaux pour stimuler des personnes en situation de handicap, des chiens et des lapins en maison de repos, des ânes et des poules dans des projets d’aide à la jeunesse… Certaines pratiques en médiation animale ont des objectifs thérapeutiques clairs, d’autres ont des visées plus ludiques et créatives. Parfois aussi, le bien-être de l’animal n’est pas la priorité.  
Dans une brochure délicatement illustrée, l'asblQuestion Santé explore à travers de nombreux témoignages de praticiens et propos d'académiciens nos rapports parfois ambivalents à l’animal et à la nature.  
"Médiation animale : soigner l’humain, renouer avec le vivant", Question Santé, 32 p, 2023. Elle peut aussi être commandée au 02 512 41 74 ou à info@questionsante.org.  

Des médecins se forment à la santé environnementale 

S’il est aujourd’hui reconnu que l’environnement impacte directement notre santé, les professionnels du secteur ne sont pas toujours suffisamment informés sur les enjeux de la santé environnementale, et ne savent pas non plus comment l’intégrer dans leur pratique. La Société scientifique de médecine générale (SSMG) organise des formations et sensibilise les professionnels du secteur médical sur les liens entre la qualité de l'environnement des patients et leur santé. Lors des formations, les soignants abordent l'impact des changements climatiques et de l'érosion de la biodiversité sur la santé, l'impact des pesticides, des perturbateurs endocriniens, de la pollution de l'air, des périodes de vulnérabilité, etc. Ces formations permettront aux médecins d’assurer une meilleure prise en charge des patients et de leur fournir des recommandations médicales appropriées.  

Les pratiques de soins scannées

L'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami) va bientôt publier deux nouveaux indicateurs au Moniteur belge : les imageries à résonance magnétique (IRM) non urgentes en ambulatoire et la chirurgie bariatrique (pour les situations d'obésité à un niveau avancé). "Ces indicateurs visent à augmenter la qualité et l’efficacité des soins aux patients en réduisant les risques pour la santé et le caractère inutilement coûteux ou superflu de certains soins", indique l'Inami. Concrètement, l'indicateur IRM fixe un seuil de facturation maximale par an, ce quiéviterait de surfacturer des IRM d’urgence, qui ne le sont pas.Pour la chirurgie bariatrique, l'indicateurest un intervalle de minimum 3 mois entre une première consultation et l'intervention chirurgicale.Objectif : laisser du temps au patientde poser un choix réfléchiquant à se faire opérerou nonetainsi éviter des chirurgiesnon indispensablesou faire reculer l’intervention chirurgicale afin qu’elle soit mieux préparéeprécise l’Inami.