Une nouvelle année sociale se termine…

Comme chaque année à cette période de l'année, une page se tourne. De nombreux dossiers politiques ont abouti et démarrent maintenant leur parcours législatif. Nous entamons aussi la dernière année sociale avant les élections. Nous le sentons tous, nous vivons déjà un tout petit peu en période électorale. Alors qu'il reste encore une année complète de travail avant d'élire nos représentants, les invectives des partis ne cessent de remplir les pages des journaux et d'occuper l'espace médiatique. Dans un monde qui a bien besoin de perspectives, de calme et de sérénité, c’est parfois inquiétant.

Changer de paradigme en matière de soins de santé

À la MC, nous avons investi beaucoup d'énergie au sein de l’Inami à promouvoir un changement de paradigme et de posture pour construire un système de soins de santé davantage orienté vers la prévention. Nous voulons vraiment arriver à faire en sorte que, dans les années à venir, les questions et les choix prioritaires pour les budgets des soins de santé ne se pensent plus au départ des revendications des secteurs et des arbitrages entre les spécialités, mais bien des réalités de vie et de soins des patients. C’est dans cette perspective et dans celle du budget 2024 que nous avons, mi-juin, eu l'occasion de rencontrer les prestataires de soins pour voir avec eux dans quelle mesure et comment nous pouvons renforcer la gestion paritaire (1). Dans une période de vaches maigres et partant possiblement sans marge de manœuvre financière, nous savons qu’il peut être plus difficile de créer des accords entre les organismes assureurs et les prestataires. Nous restons con vaincus que la gestion paritaire est le modèle d'avenir et que c'est avec les prestataires que nous y arriverons. Cette soirée fut riche en informations et en enseignements pour chacun des deux bancs et nous nous retrouverons à la rentrée pour débattre ensemble des priorités pour le budget de 2024.

L’incapacité de travail : une priorité sociétale

Autre événement important durant cette année sociale : la mise en avant sur la place publique et au niveau politique des enjeux autour de l’incapacité de travail. Autre métier fondamental dans lequel la MC investit énormément, particulièrement depuis notre journée d'étude de 2022. Il est non seulement fondamental de traiter les constats – beaucoup de personnes sont en incapacité de travail : comment les accompagner au mieux ? – mais surtout de s'attaquer aux causes. Il faut renforcer le bien-être au travail, la santé mentale sur le lieu de travail et aménager les fins de carrière. Durant la précédente législature et cette législature-ci en partie, on a adapté régulièrement les crédits-temps en supprimant ou modifiant les régimes existants. Avec pour conséquence de voir toute une série de personnes en fin de carrière se retrouver vraiment en difficulté, que ce soit pour s'occuper d'un proche, pour gérer l'équilibre entre vie privée et professionnelle ou, tout simplement, pour survivre dans un métier invivable… Un enjeu qui ne s’arrête pas en cette fin d’année et que nous reprendrons à la rentrée.

Une vision : la santé au sens large

Enfin, comment ne pas évoquer, à un an des élections, l'enjeu des mémorandums ? Nous nous sommes investis de manière très participative au sein de la MC et du Groupe (avec CM, NDLR) pour écrire et rédiger des mémorandums qui se complètent et se renforcent. Ils nous permettent d'avoir une position claire à partager à l'ensemble des partis politiques et ce pour chaque niveau de pouvoir. Au départ de notre vision large de la santé, ces mémorandums détaillent nos constats et nos revendications thématiques. Au sortir d’une législature compliquée avec, principalement, la crise du Covid qui a mis en exergue toute une série de constat que nous connaissions : enjeu de la prévention, modèle de financement obsolète, importance de la santé… Nous avons délibérément choisi quelques grandes thématiques qui nous semblent fondamentales. Ainsi, tant le mémorandum MC que le mémorandum du Groupe MC-CM abordent les enjeux très contemporains liés aux inégalités sociales de santé : à l’environnement, la santé mentale, le bien-être au travail, la perte d’autonomie, l’organisation de l’aide et de soins et la démocratie du système de santé.

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21 Juin 2023

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Une autre page se tourne

Enfin, un dernier mot pour vous dire qu'une autre page se tourne, puisque c'est avec un peu d'émotion que je rédige ce dernier édito du journal En Marche tel que vous le connaissez aujourd'hui. En effet, après une enquête auprès de nos membres et de nombreuses réflexions, En Marche vivra en septembre une nouvelle transformation. Vous aurez l'occasion de le découvrir à la rentrée, mais sachez d'ores et déjà que nous nous retrouverons dans un magazine mensuel au format revu. Le premier numéro sera absolument à découvrir avec beaucoup d'attention. Nous sommes fiers du travail que nous avons réalisé. Au plaisir de vous revoir en septembre et d’ici-là, bon été !

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(1) En Belgique, la sécurité sociale dans son ensemble est gérée de manière paritaire, c’est à dire qu’elle associe des représentants des salariés, des patrons, du gouvernement fédéral, des organismes mutualistes, des parastataux (Inami, Onem, Office des pensions) etc.