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Rentrée politique : 9 mois pour continuer le travail !            

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Les élections dans 9 mois ne doivent pas faire perdre de vue les chantiers qui restent à boucler. (c)AdobeStock
Les élections dans 9 mois ne doivent pas faire perdre de vue les chantiers qui restent à boucler. (c)AdobeStock
Elisabeth Degryse

Elisabeth Degryse

L’heure de la rentrée politique a sonné. Déjà, les partis sont dans les starting blocks avec pour horizon le grand rendez-vous du printemps 2024. Sauf que les législatures régionales et fédérale ne sont pas finies, il reste encore du boulot ! La MC souhaite être partenaire de l’action gouvernementale dans les mois à venir. Des mois qui seront capitaux pour le bien commun. Nous attendons des politiques qu’ils assument jusqu’au bout leurs responsabilités vis-à-vis de la population en bouclant des accords concrets sur nombre de dossiers en attente.

Réforme de la première ligne et des hôpitaux
Si les différents ministres de la Santé ont entamé un certain nombre de réformes indispensables, nous ne disposons toujours pas d’un écosystème de (soins de) santé viable à long terme. Certes, la pandémie n’a pas aidé, mais il est fondamental d’en poser les fondations sans plus attendre. Nous pensons en particulier aux réformes en cours en matière d’organisation de la première ligne d’aide, de santé et de soins qui doivent  décloisonner les métiers pour une meilleure prise en charge des patients, ainsi qu'à la réforme des hôpitaux et du système des suppléments d’honoraires. 

L’Institut du futur pour guider les politiques de santé publique
L’essentiel de ce qui détermine l’état de santé d’une personne et d’une population réside dans des facteurs non médicaux. Certains s’étonnent des coûts élevés de la sécurité sociale, mais ne serait-il pas temps d’agir sur les causes réelles ? À quand des politiques de mobilité, d’économie, d’alimentation, d’emploi, d’environnement, d’éducation, etc., qui renforcent le mieux-être ?  

Nous attendons des politiques qu’ils assument jusqu’au bout leurs responsabilités vis-à-vis de la population.

Malgré les évolutions au niveau de l’Inami pour travailler les budgets au départ d’objectifs de soins de santé, nous ne disposons toujours pas, pour l’ensemble de notre population, d’objectifs de santé publique co-construits et intégrés dans un plan qui mobilise l’ensemble des forces vives du pays. La création de l'Institut du futur avait cette ambition. Un beau projet sur le papier, mais rien n’a encore été écrit.

Une fiscalité au service du bien-être
Malgré plusieurs tentatives de se doter d'une réforme fiscale juste, aucun essai n’a été transformé. Le bras de fer entre partis, chacun défendant ses symboles ou son électorat, a neutralisé toute avancée. L'incapacité politique de transcender les intérêts particuliers au bénéfice du collectif pour faire face aux transitions sociales, économiques et environnementales est irresponsable !  

Lutter contre la pénurie de soignants
Mais toutes ces réformes, aussi pertinentes soient-elles, ne serviront à rien si nous ne disposons du personnel ad hoc.  La pénurie s’amplifie au point de devenir un risque majeur pour la santé publique ! L’absence de coordination entre niveaux de pouvoirs, de plan d’action, nous interpelle au plus haut point. Ce dossier doit revenir sur le haut de la pile dès la rentrée tout comme la nécessité de réenchanter les métiers de l’aide et du soin.