Editos

Climat : chaque fraction de degré va compter

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 Au-delà de + 1,5 C°, nos capacités d'adaptation seront mises à mal (c) photo adobe stock
Au-delà de + 1,5 C°, nos capacités d'adaptation seront mises à mal (c) photo adobe stock
Alexandre Verhamme, directeur général de la MC

Alexandre Verhamme, directeur général de la MC

Allégorie de la crise climatique, le film Don’t look up raconte l'histoire de deux scientifiques qui s'échinent à alerter le monde de l'arrivée d'une comète que personne ne veut voir venir…  Nous le vivons dans notre quotidien, les changements climatiques ne sont plus une fiction. Dans leurs cabinets, les médecins généralistes sont de plus en plus confrontés aux problèmes de santé qui en découlent. À Bruxelles, des chercheurs testent quelles essences d'arbres seront les plus résilientes tandis que la Wallonie s'engage dans de vastes chantiers de réaménagement du territoire pour faire face à de futures inondations. Les experts du Giec le rappelaient, le réchauffement doit rester sous la barre des + 1,5 C°. Au-delà, nos capacités d'adaptation seront mises à mal. Chaque fraction de degré que l'on gagnera représente autant de drames écologiques et humains que l'on évitera

Agir sur tous les fronts

Le découragement et le déni ne sont pas des options. À la veille de la Cop 28, la société civile se mobilise pour peser sur les décisions internationales. La Marche pour le climat qui défilera ce 3 décembre à Bruxelles sera l’occasion de démontrer notre force politique. À l'échelle belge, le moment est tout aussi crucial, si l'on veut que les enjeux du climat et de la santé s'imposent dans la campagne électorale. 

Le découragement et le déni ne sont pas des options. À la veille de la Cop 28, la société civile se mobilise pour peser sur les décisions internationales. 

Le changement ne peut pas reposer sur la responsabilité individuelle des citoyens uniquement, il doit être porté d’abord et avant tout de manière collective, donc politique, avec une attention spécifique apportée aux plus démunis. Pour que notre planète reste vivable, il faudra frapper fort et sur tous les fronts : verduriser les villes, aider les ménages et les entreprises à assainir et isoler les bâtiments, réduire le bruit et la pollution, améliorer l’offre de transports publics, soutenir l’alimentation durable, transformer l’économie, mettre en place un green deal dans les soins de santé... Bref réguler, voire sanctionner,  toute politique potentiellement à risque pour la santé et qui, de ce fait, pèse aussi sur notre sécurité sociale. Agissons sur les causes de nos maux et non sur leurs conséquences ! 

Financer le changement

En 2021, un tribunal belge condamnait l'État pour son inaction climatique. Les querelles communautaires sur les objectifs de réduction des gaz à effet de serre ne peuvent plus empêcher notre pays de prendre ses responsabilités, rappelle la Coalition climat, qui regroupe près d’une centaine d'organisations (ONGs, syndicats, mutualités, mouvements citoyens, etc.). "La Belgique doit renforcer sa gouvernance climatique", pointe-t-elle dans son mémorandum.  Un autre enjeu sera de financer les chantiers à venir : "Une réforme fiscale est indispensable pour que les épaules les plus larges contribuent à leur juste part et pour générer les recettes nécessaires pour investir dans la transition". À titre d’exemple, en Belgique, les subventions aux énergies fossiles s'élèvent à 13 milliards d'euros par an ! Autant d'argent qui pourrait être investi dans le bien commun.

La Marche pour le Climat défilera le 3 décembre à Bruxelles, départ du cortège à 13h Gare du Nord. Nous donnons rendez-vous pour nos affiliées et affiliés à partir de 12h boulevard Albert II, venez vêtu d’une touche de vert !  Plus d’infos à venir sur mc.be/agenda