Alimentation

L’OMS déconseille les édulcorants

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Aurelia Jane Lee

Aurelia Jane Lee

Utilisés en substitution du sucre pour adoucir le goût des aliments, les édulcorants artificiels peuvent représenter un danger pour la santé sur le long terme. Cette déclaration de l'OMS s'appuie sur une vaste étude menée auprès de 100.000 volontaires, dont il ressort que les personnes qui consomment davantage d'édulcorants sont plus susceptibles de développer des pathologies cardio-vasculaires (10 % de risques en plus). D'autres recherches évoquent un risque accru de cancers ou de troubles métaboliques.
Les édulcorants se trouvent dans une série d'aliments industriels, mais sont également vendus sous forme de comprimés à ajouter par exemple dans le café. Les plus répandus sont l’acesulfame potassium, l’aspartame, l’advantame, les cyclamates, le néotame, la saccharine, le sucralose, ainsi que la stevia et ses dérivés.
Les produits contenant des édulcorants sont présentés comme moins nocifs que ceux qui contiennent du sucre d'origine naturelle, et sont censés éviter la prise de poids. Il apparaît pourtant avec le recul, et grâce aux recherches les plus récentes, que cela n'est vrai qu'à court terme. "L’utilisation des édulcorants sans sucre ne confère aucun avantage à long terme dans la réduction de la graisse corporelle chez les adultes ou les enfants", spécifie l'OMS, ajoutant que ces produits peuvent en outre entraîner des effets indésirables chez les personnes qui en consomment durant plusieurs années. 
Francesco Branca, directeur de l’OMS pour la nutrition et la sécurité alimentaire, rappelle que les édulcorants ne contiennent pas d'éléments nutritionnels essentiels et ne possèdent de ce fait aucune valeur nutritionnelle. Ils servent uniquement à adoucir le goût des aliments. "Les gens doivent envisager d’autres moyens de réduire leur consommation de sucres libres, comme la consommation d’aliments contenant des sucres naturels, tels que des fruits, ou des aliments et boissons non sucrés", suggère-t-il. 
Cette recommandation vaut pour tout le monde à l’exception des individus qui souffrent d’un diabète préexistant, précise l’OMS. Elle pourra toutefois donner lieu à des politiques encore à définir au niveau national, en fonction du contexte spécifique de chaque pays (elles pourraient s'appliquer par exemple uniquement à certaines tranches d'âge).

>> En savoir plus sur les édulcorants : sciensano.be