Vie professionnelle

Plus de droits pour le personnel de maison

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Soraya Soussi

Soraya Soussi

Les travailleurs domestiques – essentiellement des femmes – sont sous-payés et mal protégés. Et ce malgré la ratification par la Belgique en 2015 de la Convention 189, signée en2011 par l'Organisation internationale du travail (OIT), dont le but est de garantir davantage de droits pour les millions de personnes concernées. En 2014, le Conseil national du travail avait adapté la loi sur le bien-être au travail pourles travailleurs domestiques. Mais encore fallait-il qu'un arrêté royal réglant les modalités spécifiques soit pris et une date d'entrée en vigueur fixée. 12 ans plus tard, c'est enfinchose faite. Désormais, les employeurs occupant du personnel de maison sont obligés de s'affilier à un service de prévention externe. Les travailleuses domestiques ont également la possibilité de consulter un médecin du travail externe sans en informer leur employeur. Ce contact indépendant leur permet de signaler plus rapidementet simplement d'éventuels excès ou abus. "Dès son entrée en service, chaque travailleur domestique doit recevoir un document exposant les risques pour la sécurité et la santé, les mesures à prendre pour éradiquer ces risques et les droits auxquels il peut prétendre sur le plan de la surveillance de la santé", peut-on lire dans le communiquer de presse de la CSC. La CSC se réjouit de l'entrée en vigueur de l'AR mais insiste pour que la Belgique s'engage à mieux protéger les travailleuses domestiques entre autres, en ratifiant la Convention 190 de l'OIT permettant de protéger le personnel de maison de violences, d'abus, de harcèlement sexuel. Étant isolé dans son travail, le personnel de maison court davantage de risques.