Droits des patients

Libre échange : des actions crescendo

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Des milliers de manifestants seront mobilisés le 20 septembre lors d’une manifestation anti-Ceta.<br />
© M. Cornélis
Des milliers de manifestants seront mobilisés le 20 septembre lors d’une manifestation anti-Ceta.
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Matthieu Cornélis

Matthieu Cornélis

Le jour du vendredi 13 avril à peine levé, 300 militants se rassemblaient au cœur des institutions européennes lorsqu'étaient discutés les deux traités transatlantiques en cours de négociation : le TTIP (États-Unis-Europe) et le Ceta (Canada-Europe). Syndicats, mutualités, ONG, agriculteurs, entreprises d'économie sociale… chantèrent en chœur pour stopper ces deux super-accords. Pourquoi ? Parce qu'ils opposent les intérêts des multinationales à l'intérêt général, aux droits des travailleurs, des allocataires sociaux, des agriculteurs…, et qu'ils menacent la protection de la santé et de l'environnement.

Le message des manifestants est double : ils demandent au Ministre belge du Commerce de s'engager à refuser la signature du premier traité transatlantique Ceta et de faire part de cette position à l'Europe. Mais ils avertissent aussi que des milliers de manifestants seront mobilisés le 20 septembre lors d'une mobilisation massive, soit à la veille de la signature annoncée de ce traité.

Lors de ce Conseil, les 28 découvrirent pour la première fois une version "présentable" du projet de traité Ceta qui, rappelons-le, comme le TTIP, a pour ambition d'éliminer les barrières douanières et réglementaires pour favoriser le commerce entre les deux continents.

Lors de la rencontre, les 28 ministres ont insisté pour que l'accord soit "mixte", c'est-à-dire qu'il soit conclu par l'Union européenne et par les États membres. Dans ce cas, les Parlements nationaux devraient eux-aussi ratifier le texte. Les Parlements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont déjà dévoilé leurs cartes : c'est non au Ceta. Toutefois, à cette heure, rien ne prédit qu'ils aient voix au chapitre. En effet, Cecilia Malmström, commissaire européenne au Commerce à la barre de ces négociations, ne dévoilera que mi-juin le statut de l'accord.

Par contre, sa ratification est d'ores et déjà mise à l'agenda européen : les 22 et 23 septembre. D'où la mobilisation du 20 septembre prochain pour laquelle la société civile mobilise largement.