Des minerais de sang aux minerais décents

Smartphones, tablettes, ordinateurs portables… font partie intégrante de notre paysage. Ils nous accompagnent, facilitent les échanges, rendent notre quotidien plus confortable.

L'étain, le tantale, le tungstène, l'or… ces minerais aux noms mystérieux entrent dans la composition des objets connectés. Peu d'entre nous connaissent les lourds secrets que renferment les tristement nommés "minerais de sang".

République démocratique du Congo, Colombie, Birmanie… dans ces régions politiquement instables, les conflits armés sont légions. Groupes armés rebelles, forces militaires incontrôlables… se disputent le contrôle de ce juteux négoce. Les conséquences sont dramatiques pour les populations locales : massivement déplacées ou forcées d'extraire les minerais, quand elles ne sont pas victimes de mutilations, de viols et de massacres.

Pour endiguer cette spirale de violences, le Parlement européen votait l'année dernière une réglementation visant à contraindre les entreprises à s'approvisionner en minerais de manière responsable. Un geste qualifié d'historique par Justice et Paix, qui a fait de cette thématique l'un de ses chevaux de bataille.

À l'heure des négociations pour la rédaction d'un texte de compromis menées par la Commission européenne, le Parlement européen et la Présidence du Conseil européen, de nombreux états membres de l'Union européenne souhaitent l'avènement d'un système basé sur l'adhésion volontaire, dont serait exclue une grande partie des minerais importés en Europe. Une situation non-acceptable pour Justice et Paix qui réclame une législation bien plus contraignante.

Campagne citoyenne

Via son site Internet et les réseaux sociaux, Justice et Paix invite chacun d'entre nous à lancer un message fort aux dirigeants de l'Union européenne : centrer la législation sur la dimension éthique de la production et du commerce des minerais. Pour espérer un jour modifier en profondeur les conditions d'existence des populations touchées par ce commerce.