Environnement

Protection de la biodiversité en haute mer : accord historique

1 min.
(c)AdobeStock
(c)AdobeStock
Sandrine Cosentino

Sandrine Cosentino

Après 17 ans de discussions et de négociations intenses au sein des Nations Unies, les États membres se sont enfin mis d'accord sur un texte permettant de protéger les écosystèmes marins, vitaux pour l'humanité. "Cette action est une victoire pour le multilatéralisme et pour les efforts mondiaux visant à contrer les tendances destructrices auxquelles est confrontée la santé des océans, maintenant et pour les générations àvenir", a déclaré le secrétaire général des Nations unies António Guterres dans un communiqué, après la conclusion de l'accord le 4 mars dernier au siège de l'ONU à New York. La haute mer représente la moitié de la surface de la planète et 60 % de la surface des océans. Elle commence là où s'arrêtent les zones économiques exclusives des pays (à maximum 370 km des côtes) et ne disposait jusqu'alors d'aucune protection spécifique. Ce traité sera un des outils permettant d'atteindre l'objectif "30 pour 30" visant à transformer au moins 30 % de la haute mer en zones protégées (réserves naturelles) d'ici 2030. Il règle également l'accès aux ressources génétiques marines ainsi que le partage équitable des bénéfices qui en découlent, l’évaluation de l'impact environnemental des activités en haute mer, le renforcement des capacités et le transfert de technologies marines.

La Belgique a contribué de manière active au succès des négociations. Sophie Mirgaux, envoyée spéciale belge pour les océans du SPF Santé publique, a participé aux discussions en tant que membre de l'équipe de négociation de l'UE : "Ce traité change véritablement la donne en matière de protection des océans. Ce sera un défi de fournir cette protection de manière efficace dans une zone aussi éloignée de la côte. Il faudra beaucoup de moyens pour y parvenir et ce sera un travail de longue haleine. Mais c'est nécessaire, et nous devons donc nous lancer en tant que communauté internationale." Le texte sera formellement adopté lors d’une réunion ultérieure mais ne pourra plus être modifié de manière significative.