Environnement
Récemment, 47 cimetières ont reçu le label "Cimetière nature". Cela porte à 89 le nombre d'entre eux porteurs du titre en Wallonie. Petit à petit, la nature se réinstalle dans ces lieux de recueillement et leur confère une touche supplémentaire de sérénité.
En 2015, dix communes avaient répondu à un appel à candidatures du Réseau Wallonie Nature, dans le cadre du programme wallon de réduction des pesticides. Le but ? Offrir aux cimetières un cadre promoteur de biodiversité, où faune et flore locales reprennent leur place, de manière raisonnée.
De cette expérience pilote est né le label "Cimetière nature". Les ASBL Ecowal et le Pôle de gestion différencié les accompagnent dans cette démarche volontaire. Notons qu'une préoccupation similaire existe dans les communes bruxelloises.
Le label "Cimetière nature" récompense les communes répondant à une série de critères bien définis en matière d'aménagement du territoire. Il comporte trois niveaux. Chacun d'entre eux comprend des critères obligatoires et quelques critères bonus, à choisir en fonction des contraintes et des possibilités qu'offre l'endroit. Aisément accessible, le premier niveau requiert avant tout une bonne dose de motivation des autorités communales, assortie de quelques aménagements concrets.
Un exemple ? Installer une infrastructure d'accueil pour les espèces sauvages : hôtel à insectes, nichoir pour oiseaux ou encore espace d'hibernation pour hérissons. Le label prévoit également un accompagnement des gestionnaires des cimetières natures. Ainsi, au moins un membre du personnel est invité à suivre une formation à la gestion écologique des cimetières.
Les visiteurs des lieux sont informés de la démarche grâce au bulletin communal et à des panneaux explicatifs placés à l'orée des domaines. Les communes désireuses d'atteindre la médaille d'argent, voire d'or, doivent progressivement franchir des paliers plus conséquents.
Les citoyens endossent un rôle actif dans cette évolution. Par exemple en utilisant de préférence des produits respectueux de l'environnement pour nettoyer les sépultures. Ou par le choix de plantes mellifères – qui sécrètent du nectar et attirent les abeilles – pour fleurir les tombes. En cette période de Toussaint, nombre de visiteurs venus se recueillir pourront contempler ces cimetières refaçonnés.
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