Environnement

Importation de pollution

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Matthieu Cornélis

Matthieu Cornélis

L'émission de gaz à effet de serre (GES) causée par la fabrication d'un smartphone made in China doit-elle être attribuée au pays constructeur, la Chine, ou au pays dans lequel le téléphone est utilisé ? Lors des négociations internationales sur le climat, l'émission de gaz à effet de serre (GES) est attribuée aux pays producteurs de biens. Le Bureau fédéral du Plan (1) s'est dernièrement demandé ce qu'il adviendrait si le commerce international était considéré dans ces calculs. Et qu'on accordait, dès lors, les émissions aux pays dans lesquels sont utilisés ces produits dont la production engendre de la pollution.

L'organisme indépendant d'intérêt public s'est penché sur le cas de la Belgique en considérant la pollution émise par les biens consommés, qu'ils soient produits chez nous ou à l'étranger.

La démarche consiste à comptabiliser les produits importés et à décompter les produits exportés. Le résultat est éloquent…

L'ancien mode de calcul évalue 110 mégatonnes de CO2 produites, contre 145 mégatonnes avec le nouveau modèle testé. Conclusion : la Belgique importe plus de GES qu'elle n'en exporte. Les chiffres sur lesquels s'appuie l'étude datent de 2007 mais l'écart devrait s'être maintenu, selon Bernhard Michel, l'auteur de l'étude.

Il s'agit ni plus ni moins d'identifier le "coût-vérité", qui selon Greenpeace, est "fondamental" et "permet de voir l'impact de nos modes de consommation, de nos gestes". Il y a moyen de réduire son empreinte carbone, relève Juliette Boulet, la porte-parole de l'ONG de protection de l'environnement (2) : privilégier les circuits courts, réutiliser et réparer les biens, favoriser l'économie circulaire…