Environnement

COP 27 : périls sur les droits humains

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Soraya Soussi

Soraya Soussi

C'est sous tension que la 27e Conférence des parties à la Convention-cadres des Nations unies sur les changements climatiques (COP 27) s'organise dans la ville côtière égyptienne de Charm El-Cheikh. Outre la crédibilité du lieu d'accueil de cette COP, les organisations internationales de défense des droits humains et pour une justice climatique alertent sur les dangers et freins qu'encourent les militants et écologistes égyptiens. "Depuis la prise de pouvoir d’Abdel Fattah al-Sissi en 2013, les libertés d’expression et d’opinion n’ont cessé d’être mises à mal. Les personnes emprisonnées, arrêtées ou harcelées à cause de leurs opinions politiques se comptent aujourd’hui par dizaine de milliers", rappelle le CNCD dans un communiqué (1).

Un récent rapport de Human Rights Watch démontre que les organisations égyptiennes pour la défense de l'environnement et de lutte contre le réchauffement climatique sont sévèrement restreintes dans leurs actions. "Le gouvernement égyptien impose des obstacles en matière de financement, de recherche et d’enregistrement, qui affaiblissent les organisations environnementales, et forcent certains militants à s’exiler, quand d’autres renoncent à des travaux importants", dénonce Katharina Rall, chercheuse au sein de Human Rights Watch (2).

La société civile égyptienne est de plus en plus cadenassée par un cadre législatif mettant le milieu associatif du pays sous le contrôle de l'État. Si le gouvernement égyptien a fait preuve de plus de tolérance vis-à-vis des militants écologistes et politiques à l'arrivée de la COP 27, les défenseurs des droits humains appellent les responsables politiques du monde "à utiliser tous les leviers à leur disposition pour pousser les autorités égyptiennes à remédier à la crise des droits humains (…). Ces changements doivent advenir avant la COP 27 et être maintenus après celle-ci", martèle le CNCD.