Consommation

L'équitable s'ouvre au local          

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Aurelia Jane Lee

Aurelia Jane Lee

D'après le Baromètre 2020 du commerce équitable, 73% des Belges estiment que ce concept ne devrait pas être limité au commerce Nord-Sud et souhaitent qu'il s'applique également pour les agriculteurs et producteurs de chez nous. Selon une étude du Trade for development center (Centre du commerce pour le développement - TDC) qui a inventorié une série d'initiatives relevant de ce que l'on pourrait appeler le "commerce équitable local", la tendance va d’ailleurs dans ce sens.
On voit tout d'abord fleurir de nouveaux labels au niveau national, tels Fairebel qui a vu le jour en 2010, ou "Prix Juste Producteur", créé en 2017. D'autre part, certaines organisations fairtrade bien installées dans le paysage ont récemment développé des initiatives locales. Les labels internationaux s'ouvrent aussi aux produits locaux. Enfin, le label Biogarantie Belgium, qui authentifie les produits d'origine belge, a aligné plusieurs de ses critères sur les principes du commerce équitable.
Jusqu'à récemment, certains grands noms du fairtrade s'étaient montrés frileux, argumentant qu'une ouverture du commerce équitable à des produits du Nord créerait de la concurrence pour ceux du Sud. Ce n'est évidemment pas le cas pour le cacao ou le café, qui ne peuvent être cultivés sous nos climats. Mais la question se pose pour le miel ou le vin, par exemple. Cependant dans la plupart des cas, l'offre locale vient compléter celle qui est importée du Sud plus souvent qu'elle ne la remplace. Et les deux coexistent assez bien, comme on le constate chez Oxfam par exemple.
Le TDC espère, par ailleurs, voir se développer la même tendance dans tous les pays, sur le long terme, ce qui offrirait aux producteurs du sud un nouveau marché intérieur. Local et fairtrade doivent se conjuguer pour répondre au souhait des consommateurs sensibles aux enjeux environnementaux et de justice sociale. 

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