Soins de santé

Rapport positif pour les maisons médicales

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© M. Cornélis
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Matthieu Cornélis

Matthieu Cornélis

La ministre de la Santé, Maggie De Block, s'est dit "convaincue de l'importance des maisons médicales dans l'offre générale des soins de santé". La plupart de celles-ci offrent des soins pluridisciplinaires (au minimum médecin, kiné, infirmière) au forfait. Selon Mme De Block, la médecine pratiquée dans ces lieux et la médecine générale classique "ont toutes deux leurs mérites et peuvent parfaitement être complémentaires". Ouf. Le secteur souffle, même si ses représentants n'ont pas un seul instant douté que l'approche globale du patient, dans ses dimensions physique, psychique et sociale, portait ses fruits. Qui plus est à un coût raisonnable.

Pour rappel (1), la Ministre instaurait un moratoire sur la création de nouvelles maisons médicales fonctionnant au forfait dès janvier 2017. En cause : l'augmentation de budget confié par l'Inami à ce secteur de 44 à 147 millions d'euros en dix ans. Dans la foulée, elle commandait un audit à la firme de conseil KPMG pour évaluer les coûts/ bénéfices du secteur. 160 maisons médicales ont participé à l'exercice sur les 175 que compte le pays. Elles ont répondu à une enquête brossant les déterminants généraux de leur lieu de soins, le nombre et les caractéristiques de leurs patients, l'organisation des prestations de service, les frais de fonctionnement et les sources de financement…

Des points d'améliorations devront toutefois donner plus de performance et de transparence au système, ce sur quoi planche déjà la Commission "forfait" de l'Inami. Il s'agit de définir les zones géographiques d'activité, surveiller la sélection de risques opé- rée parfois par des établissements, et en particulier les désinscriptions et refus d'inscriptions, optimaliser des outils informatiques… Pas de quoi chatouiller la Fédération des maisons médicales, qui demande depuis longtemps un meilleur encadrement de la médecine au forfait pour éviter les dérives.

Selon certains observateurs, la levée du moratoire ne signifie pas pour autant l'ouverture prochaine de nouvelles maisons médicales. Au cabinet, disent-ils, on souhaite attendre que la nouvelle réglementation soit de vigueur.