Coronavirus

Se soigner au temps du coronavirus

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(c)Istock
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Les données récoltées par l’Inami rendent compte d’une baisse importante de l’activité médicale pendant le premier confinement, au printemps dernier. À titre d’exemple, on enregistre une baisse de 34% du nombre de consultations chez le médecin généraliste, de 90% chez les dentistes et de 67% chez les kinésithérapeutes. L’activité d’imagerie médicale a chuté de 55%, la biologie clinique de 41% et celle de la pose d’implants ou dispositifs médicaux de 62%. Durant la même période, l’Agence intermutualiste (qui regroupe les sept mutualités belges) a constaté une chute du nombre d’admission à l’hôpital de 47% par semaine en moyenne.

Dépistage des cancers

En Belgique, 5.725 diagnostics de cancer sont normalement posés chaque mois, tous cancers confondus. Or, en comparant la période allant du 1er mars au 18 septembre 2020 avec la même période en 2019, le Registre du cancer a observé une baisse de 14% des nouveaux diagnostics, ce qui correspond à 5.000 personnes qui, sans doute, n’ont pas été diagnostiquées, faute de dépistage. Et ce nombre ne tient pas compte des effets de la deuxième vague de l’épidémie. L'annulation, dès le début du premier confinement, des consultations, interventions et examens non essentiels dans les hôpitaux, explique en partie la baisse de ces diagnostics. Mais les programmes de dépistage des cancers du sein et du colon ont repris dès l'été par exemple. La Fondation contre le cancer conseille de faire le point avec son médecin sur les dépistages à réaliser ou à rattraper. Elle rappelle aussi l’importance de consulter un médecin en cas de "signaux d'alarme persistants". Un traitement entamé à un stade plus avancé de la maladie risque d’être plus agressif et d’entacher le pronostic établi.

Continuité des soins en santé mentale

Pour les patients en suivi psychiatrique ou psychothérapeutique, la continuité et la régularité des soins sont également primordiaux. Une trop longue interruption du suivi peut en effet entrainer un risque de décompensation. En outre, les modifications de l’environnement habituel liées à la crise sanitaire peuvent aggraver les problèmes de santé mentale existants ou engendrer de nouveaux problèmes de santé. Pour assurer la continuité des soins de ces patients et faire face au besoin croissant de consultations en santé mentale, plusieurs mesures temporaires ont été mises en place : consultations à distance (par téléphone ou visioconférence), autorisation de dépasser le nombre maximum de séances prises en charge, remboursement des soins psychologiques de première ligne étendu à toute la population, quel que soit l'âge...

L’importance de consulter

En dépit des mesures sanitaires, les consultations, examens et soins médicaux sont autorisés et même encouragés. En cas de maladie chronique, il est important de poursuivre son traitement et de contrôler son état de santé conformément aux recommandations de son médecin. Depuis l’apparition du virus, les institutions de soins se sont adaptées. Elles offrent des conditions de sécurité optimales aux patients, grâce à des protocoles stricts. Si des craintes persistent, le mieux est de se renseigner avant toute consultation.
Pour limiter la propagation du coronavirus, il est aussi envisageable de consulter un professionnel de santé à distance par téléphone ou vidéo. Si elles ne remplacent par les consultations physiques et la chaleur du contact humain, ces téléconsultations offrent une alternative aux personnes qui ne souhaitent pas se déplacer jusqu’au cabinet de leur médecin en raison de la pandémie.

En dépit des mesures sanitaires, les consultations, examens et soins médicaux sont autorisés et même encouragés.

Point Info Malades Chroniques

Consultez de nombreuses informations spécifiques sur www.mc.be/maladie-chronique.

Vous aussi, posez votre question par e-mail à maladie-chronique@mc.be. Précisez vos nom, adresse légale ou numéro de registre national. Un relais vers votre mutualité régionale pourra être organisé si nécessaire.