Maladies chroniques

Réduire ses frais de soins de santé

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Point info malades chroniques

Point info malades chroniques

Certains droits sont activés automatiquement

Des mécanismes ont été créés pour aider les personnes confrontées à des dépenses de soins de santé (très) élevées et qui peinent à y faire face. Il s’agit, d’une part, du statut affection chronique qui leur permet de bénéficier de deux avantages : l’accès au tiers payant et la réduction de 100 euros du plafond maximum à facturer (MAF). Et, d’autre part, du forfait de soins, une intervention annuelle accordée si, outre des dépenses de santé élevées, la personne est confrontée à une perte d’autonomie. Ces deux droits sont activés automatiquement, sur base des attestations de soins rentrées à la mutualité, et ne sont pas liés au diagnostic d’une maladie particulière. Aucune démarche ne doit donc être entreprise pour pouvoir en bénéficier. La mutualité en informe les bénéficiaires par courrier postal.

Réduire sa facture

À côté de ces mécanismes automatiques, il existe plusieurs astuces pour réaliser facilement quelques économies :

  • Ouvrir un Dossier médical global (DMG) auprès du médecin généraliste. Les frais d’ouverture sont entièrement remboursés et cette démarche permet d’économiser 30% sur sa quote-part personnelle (ticket modérateur) pour les consultations et visites chez ce médecin. En outre, le DMG offre au médecin une vision globale sur la santé de son patient ; 
  • Choisir un prestataire de soins conventionné, qui applique les tarifs légaux et ne demande pas de suppléments d’honoraires. Une application en ligne de la MC permet de trouver un prestataire de soins conventionné près de chez soi (1) ;
  • Demander à son médecin une prescription en dénomination commune internationale (DCI). Ainsi, le pharmacien choisit le médicament à administrer en tenant compte de son prix et des besoins du patient. Le pharmacien optera par exemple pour des médicaments génériques, qui sont souvent moins chers et ont les mêmes effets que les médicaments originaux ; 
  • Calculer les honoraires et remboursements à l’avance pour mieux prévoir ses dépenses. Pour ce faire, il est possible de consulter une application en ligne sur le site de la MC (2)
  • Afin d’éviter des dépenses inutiles, il est recommandé de consulter son médecin généraliste avant de se rendre chez un médecin spécialiste. En effet, si le médecin généraliste estime que la pathologie de son patient requiert une expertise, il l’envoie chez un médecin spécialiste. Dans ce cas, une fois par an et par spécialité, le patient peut bénéficier de l’échelonnement, c’est-à-dire d’une réduction de sa quote-part personnelle de 2 (pour un bénéficiaire de l’intervention majorée) à 5 euros (pour un assuré ordinaire), à condition de disposer d’un "document d’envoi vers un spécialiste" et d’avoir un DMG (3). En cas d’application du tiers payant, le patient ne peut bénéficier de la réduction accordée en cas d’échelonnement. En effet, le prestataire ne peut connaître le ticket modérateur correct à lui appliquer, ne sachant pas s’il a déjà vu précédemment un même spécialiste. Il est donc conseillé aux personnes concernées de refuser l’application du tiers payant lorsqu’elles souhaitent bénéficier de la réduction de leur quote-part personnelle liée à l’échelonnement. 
  • Souscrire une assurance hospitalisation de la MC pour une prise en charge optimale des frais d’hospitalisation. La MC propose des assurances sans questionnaire, ni examen médical, ni limite d’âge. 
  • Ne pas oublier de solliciter les interventions de l’assurance complémentaire de la MC (4). Les membres de la MC peuvent par exemple prétendre à des tarifs préférentiels lors d’un séjour de convalescence ou d’un séjour adapté organisé par Altéo, mouvement de personnes malades, valides et handicapées.

Maladie grave ou coûteuse

En cas de maladie grave (accident vasculaire cérébral invalidant, tumeur maligne, sclérose en plaques invalidante…) qui engendre des coûts importants et qui est reprise dans la liste établie par la MC (5), il est possible de demander une intervention de l’assurance complémentaire de la mutualité. Cette demande, renouvelable une fois, doit être introduite suite à une hospitalisation ou à la réalisation d’un acte technique en lien avec la pathologie et effectué par un médecin spécialiste.

Quand les difficultés financières persistent

Si malgré ces dispositifs les difficultés financières persistent, d’autres pistes peuvent être envisagées :

  • S’adresser au service social de sa mutualité. Les assistants sociaux de la MC sont là pour analyser la situation, vérifier les droits et avantages auxquels le membre pourrait prétendre et éventuellement négocier un plan de paiement avec un hôpital. En cas d’hospitalisation, il est aussi recommandé de solliciter le service social de l’hôpital ou celui du CPAS de sa commune. 
  • Lorsqu’on souffre d’une affection grave qui nécessite des traitements médicaux onéreux pour lesquels l’assurance soins de santé obligatoire ne prévoit pas d’intervention, il est possible de solliciter l’aide du fonds spécial de solidarité et du fonds spécial de solidarité pour les enfants. Vu la complexité du dossier à constituer pour introduire une demande, il est recommandé de s’adresser au service social de sa mutualité pour être accompagné dans cette démarche. 
  • Lorsqu’une personne se sent dépassée par les frais de santé auxquels elle doit faire face et qu’elle accumule les factures impayées, il lui est vivement conseillé de s’adresser au plus vite à un service de médiation de dettes, par exemple celui du CPAS.

Point Info Malades Chroniques

Consultez de nombreuses informations spécifiques sur www.mc.be/maladie-chronique.

Vous aussi, posez votre question par e-mail à maladie-chronique@mc.be. Précisez vos nom, adresse légale ou numéro de registre national. Un relais vers votre mutualité régionale pourra être organisé si nécessaire.