Comment réduire ses dépenses de santé ?
Alléger les frais est possible en opérant de bons choix, sans rien changer à la qualité des soins reçus. Tour d’horizon en 12 points.
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Droits sociaux
Le 1er janvier est traditionnellement une date charnière à laquelle des mesures entrent en vigueur ou des montants de référence sont revalorisés. Étant donné que le gouvernement fédéral est entré en affaires courantes, l’application de plusieurs mesures est cependant retardée. C’est le cas de l’augmentation de la durée du congé d’adoption, de l’introduction d’un congé parental d’accueil familial et de la possibilité, pour un travailleur âgé de 65 ans ou plus (non pensionné), de bénéficier d’une indemnité en cas d’incapacité de travail et ce, pendant maximum 6 mois (1).
Chez les médecins, dentistes, kinésithérapeutes, logopèdes, sages-femmes et infirmiers conventionnés, la sécurité tarifaire est garantie pour les patients en 2019. Des accords ont, en effet, été conclus entre les différentes catégories de prestataires et les mutualités. Lorsque les honoraires sont indexés (et parfois arrondis au niveau des 50 centimes), les remboursements de l’assurance obligatoire le sont tout autant, à quelques exceptions près (par exemple les visites à domicile effectuées par le médecin généraliste). En général, le patient ne payera donc pas plus cher que l’an passé s’il consulte un prestataire de soins qui adhère aux tarifs officiels.
Un nouveau système de facturation entre en vigueur pour les interventions urgentes des ambulances, consécutives à un appel via le 112. Le patient recevra une facture de 60 euros, peu importe l’endroit et la distance parcourue par l'ambulance. Aucun frais supplémentaire ne peut donc être facturé. Si l’ambulance arrive sur place, les 60 euros seront facturés, que le patient soit transporté ou non à l'hôpital.
Pas de changement si l’appel au 112 a donné lieu à une intervention du SMUR (service mobile d'urgence et de réanimation) : les frais encourus par ce service ne peuvent en aucun cas être facturés au patient.
Les personnes à faibles revenus et leur famille peuvent bénéficier d’un remboursement plus élevé de leurs soins de santé et profiter d'une série d'avantages sociaux et financiers. Le sésame ? L’intervention majorée (IM), un statut accordé par la mutualité de manière automatique ou après examen des revenus, selon les cas. Pour la personne qui se trouve dans une situation particulière (veuvage, invalidité, pension, handicap, chômage complet de plus d’un an…), ses revenus actuels ne peuvent dépasser 19.105,58 euros bruts par an, augmentés de 3.536,95 euros par personne à sa charge. Pour la personne qui se trouve dans une autre situation : le plafond de revenus est fixé à 18.855,63 euros bruts par an, augmentés de 3.490,68 euros par personne à charge (demande d'IM effectuée en 2019 – revenus de l'année 2018).
Pour les indépendantes dont le congé de maternité débute au plus tôt le 1er janvier 2019, les rythmes de paiement de l’indemnité hebdomadaire de maternité sont adaptés. Le 1er versement a lieu au plus tard dans les 30 jours à dater du 1er jour de congé de maternité et ce, pour chaque semaine de repos échue au moment du paiement. Par la suite, la mutualité paie l'allocation de maternité mensuellement.
Réduire son temps de travail de 1/5 ou travailler à mi-temps jusqu'à la prise de sa pension : c'est ce que permet le "crédit-temps fin de carrière". Depuis 2012, le recours au crédit-temps est en chute libre dans le secteur privé. Et pour cause : pour augmenter le taux d'emplois des "travailleurs âgés", les âges auxquels le crédit-temps fin de carrière est accessible et les allocations d’interruption octroyées par l’Onem ont progressivement été relevés de 50 à 55 puis à 60 ans.
Ces quatre dernières années, des exceptions ont permis à certaines catégories de travailleurs âgés entre 55 et 59 ans (au moins 35 ans de passé professionnel salarié, exercice d’un métier lourd…) d’obtenir quand même des allocations d’interruption (1). Ces exceptions disparaissent pour tous les crédits-temps fin de carrière qui prennent cours à partir de ce 1er janvier 2019. Cela signifie que tous les travailleurs du secteur privé doivent dorénavant être âgés de 60 ans pour demander un crédit-temps fin de carrière et obtenir les allocations d’interruption de l’Onem.
>> Plus d’infos auprès de l’Onem au 02/515.44.44 ou sur www.onem.be
Plus d’infos auprès de votre conseiller mutualiste, au 0800/10 9 8 7 (centre d’appels gratuits de la MC) ou sur www.mc.be
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