Prévention

Pété(e) au volant : il n'y a pas que l'alcool…

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Philippe Lamotte

Philippe Lamotte

5% des Belges avouent conduire tous les mois de l'année sous l'influence de drogues (cannabis, cocaïne, héroïne mais aussi amphétamines…). Si l'on prend en compte spécifiquement les moins de 35 ans, ce pourcentage grimpe à 12%, mais avec un caractère plus net encore en Wallonie (17%) et à Bruxelles (20%) qu'en Flandre (7%). Tel est l'un des résultats les plus marquants de l'enquête nationale de l'Institut Vias sur le sentiment d'insécurité des Belges dans la circulation. L'Institut conclut que l'usage de drogues au volant constitue "une menace aussi grande que l'alcool" et, dans ce sens, espère que l'analyse salivaire pourra bientôt être utilisée à grande échelle par la police pour permettre des contrôles plus ciblés sur ce type de produits.

Portant sur 6055 personnes, l'enquête brosse (très) large et aborde bien des aspects de la conduite. Vias relève par exemple que l'addiction aux smartphones est un problème bien réel : 9% des Belges avouent surfer sur les réseaux sociaux en conduisant (6% prennent des photos !) et un Belge sur 10 continue à téléphoner régulièrement sans dispositif mains libres. L'enquête confirme par ailleurs l'écart entre l'insécurité réelle et l'insécurité subjective : alors que le nombre d'accidents avec tués et blessés est plutôt en lente diminution, le sentiment d'insécurité, lui, augmente. Notamment parmi les motards (surtout wallons et bruxellois) et/ou sur autoroute, mais aussi parmi les utilisateurs de transports en commun (dont le nombre croît considérablement).

L'enquête soulève enfin le "boum" de popularité des trottinettes électriques et des monoroues (autant d'utilisateurs que de motards !) et l'appréciation géographiquement divergente de la taxe kilométrique intelligente. 29% des Wallons y sont favorables, 49% s'y opposent. En Flandre, plus urbanisée (et plus fournie en transports en commun ? Ou plus embouteillée ?), 43% sont "pour" et 33% "contre"…