Prévention

Cancer: surveiller sa peau

2 min.
Philippe Lamotte

Philippe Lamotte

Depuis la Deuxième guerre mondiale, le risque de développer un mélanome (une des formes de cancer de la peau) a été multiplié par vingt. C'est, en effet, à partir cette époque que date la mode du bronzage. Résultat : aujourd'hui, le cancer de la peau est, en Europe, celui dont la fréquence s'accroît le plus rapidement.

Selon les responsables d'Euromelanoma, campagne de sensibilisation menée par des dermatologues bénévoles, une personne sur six développera une des formes de cancer de la peau au cours de sa vie… Inquiétant? Oui, mais cette forme de cancer a aussi un “avantage” par rapport à d'autres: sa visibilité et la possibilité d'être diagnostiquée à un stade précoce. Quant à la prévention, elle tourne autour d'une règle assez simple : modérer son exposition au soleil.

Cette année, Euromalanoma, qui est la plus grande entreprise de prévention réalisée simultanément en Europe (29 pays sont concernés), s'adresse aux particuliers mais aussi, tout particulièrement aux professionnels en contact régulier avec la peau, qu'ils soient paramédicaux (infirmières, kinésithérapeutes, pédicures ou podologues) ou autres (coiffeurs, masseurs, esthéticiennes…).

Le problème est que de nombreux professionnels actifs dans la santé et le bien-être regardent leurs patients et clients chaque jour sans “voir” réellement, souligne le Dr Thierry Maselis, Président d'Euromelanoma Belgique. En cas de doute, le généraliste ou le dermatologue est la première personne à contacter. “Souvent, le cancer de la peau peut s'étendre à d'autres parties du corps et compromettre gravement la santé. Un traitement précoce est donc essentiel”.

Pendant la semaine du 7 mai, des dépistages gratuits seront proposés au public, tant dans des hôpitaux que dans des cabinets privés. Les patients seront bien sûr examinés avec soin mais ils seront également invités, guidés par les conseils adéquats, à examiner leurs corps entier tous les mois à la recherche de taches suspectes, nouvelles ou anciennes mais dont l'aspect se modifie.

Les personnes à risque accru sont celles qui ont une peau claire ou qui “brûlent” facilement, qui passent beaucoup de temps au soleil (travail ou loisirs), qui sont exposées à un soleil intense pendant de courtes périodes (vacances), qui utilisent des bancs solaires, qui ont des antécédents de cancers de la peau dans leur famille, qui ont plus de cinquante ans ou qui ont subi une greffe d'organe.

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