Médicaments

Maux d'estomac : que faire ?   

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(c)iStock
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Joëlle Delvaux

Joëlle Delvaux

Ballonnements, brûlures d'estomac, reflux acide... Qui n’a pas souffert un jour de telles sensations désagréables, notamment après un repas copieux ?  "Le plus souvent, ces symptômes disparaissent d’eux-mêmes", observent les experts. Pour la plupart des maux d’estomac légers, une modification du mode de vie et de l’alimentation peut contribuer à réduire les symptômes. Par exemple, éviter les aliments ou boissons qui déclenchent ou aggravent le brulant, arrêter de fumer, adapter son couchage, prendre le repas 3 à 4 heures avant de se coucher... Ces conseils valent aussi en cas de problèmes chroniques.
"Ce n’est que si les maux d’estomac perturbent considérablement la vie quotidienne, persistent plus de deux à trois mois ou reviennent sans cesse que des médicaments sont à envisager." Mais les experts sont formels : ces médicaments ne guérissent pas. Ils ne peuvent que réduire les symptômes et soulager des douleurs. Il importe donc d'agir sur les causes du problème.
Parmi ces médicaments, les antiacides (Gaviscon, Maalox, Antacid, Rennie…), en vente libre en pharmacie, conviennent surtout pour le traitement de symptômes épisodiques et légers car leur action est assez rapide, mais brève. Viennent ensuite les réducteurs de la production d’acide gastrique dont l'effet est de plus longue durée. ll en existe deux types : les antagonistes H2 ou antihistaminiques H2 (comme le Zantac) et les inhibiteurs de la pompe à protons, plus puissants, avec une durée d'action plus longue. Ce deuxième groupe reste, de loin, le plus prescrit par les médecins. Le pantoprazole (un des principes actifs des IPP) figure d'ailleurs en 4e position des dépenses les plus élevées de l'Inami pour des médicaments vendus en officine. "Environ la moitié des patients qui prennent des IPP n’en ont sans doute pas (ou plus) besoin", estiment les experts qui pointent de sérieux effets indésirables en cas de prise (prolongée) d’IPP : maux de tête et de ventre, éruptions cutanées, constipation, diarrhée, nausées, vomissements… "Les seules indications pour une prise de longue durée d’IPP (à la dose efficace la plus faible) sont des formes sévères d’œsophagite, la prise chronique d’anti-inflammatoires ou d’aspirine chez des patients avec facteur de risque (par exemple, antécédents d’ulcère de l’estomac), et le syndrome rare de Zollinger-Ellison."   

Pour en savoir plus ...

"Maux d'estomac, que faire" • Le dépliant et la brochure (24 p) sont téléchargeables sur le site de l'Inami.