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Migraine : des déclencheurs parfois méconnus

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Aurelia Jane Lee

Aurelia Jane Lee

Les facteurs déclenchants, pour les patients qui les ont identifiés, peuvent être nombreux. En première position, dans plus de la moitié des cas, c'est le stress qui est incriminé (54%). Arrivent ensuite les problèmes du ryth­me du sommeil (42%). Enfin, environ un cinquième des crises sont imputables à des stress optiques : exposition à une lumière vive (26%), utilisation prolongée d'écran (21%), lumières scintillantes (20%).

Connaître ces déclencheurs est important, afin de diminuer l'occurrence des crises et d'a­méliorer la qualité de vie des patients. Il découle de ces observations que la relaxation, un sommeil aussi régulier que possible et une protection oculaire (lunettes de soleil par exemple) peuvent déjà en partie réduire les risques que la douleur surgisse.

Les résultats de cette enquête soulignent aussi qu'hommes et femmes ne sont pas tout à fait égaux par rapport à la migraine. Elle toucherait trois femmes pour un homme. Si le stress est le déclencheur principal pour tous, les femmes le citent pour 57%, tandis que les hommes ne l'évoquent que pour 47% d'entre eux. Le cycle hormonal joue aussi un rôle prépondérant : 36% des répondantes le mentionnent comme déclencheur – pour 16% des femmes, il est même le déclencheur principal.

L'alimentation enfin n'est pas anodine (15%). L'alcool est un déclencheur pour 7% des hommes et 2% des femmes. Les autres produits mentionnés sont la caféine, le chocolat et les sucreries en général, les édulcorants et… le fromage. La faim et la soif peuvent également déclencher une crise.

Chaque patient est unique. Tenir un "journal de migraine" peut aider à identifier ses propres déclencheurs, à adapter son mode de vie en fonction et aussi à sensibiliser son entourage à cette maladie, peu visible mais dont l'impact au quotidien est souvent lourd.