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Le mélanome de mieux en mieux compris

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© Pixabay
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Philippe Lamotte

Philippe Lamotte

Le mélanome est une forme particulièrement agressive de cancer de la peau, tuant quelque 500 Belges chaque année. On en savait assez peu, jusqu'à présent, sur le mécanisme exact d'émergence de la maladie chez les patients.

Un pas important vient d'être franchi par les chercheurs du Centre de recherche en biologie du cancer à Louvain (VIB, KUL) en collaboration avec l'ULB.

Ils ont découvert que le démarrage du mélanome ne se situe pas dans les cellules-souches (les cellules "jeunes") mais dans des cellules déjà bien matures, susceptibles d'évoluer petit à petit en cellules cancéreuses et invasives. Grâce à l'aide d'une batterie de souris de laboratoire, ils ont pu suivre l'évolution des cellules situées sur la partie supérieure de l'épiderme, à l'origine de la pigmentation – les mélanocytes matures. À la suite de certaines mutations, ces cellules peuvent se disséminer très rapide-ment dans cette partie de l'épiderme et y créer des lésions pénétrant de plus en plus profondément dans la peau. Publiés récemment dans la revue spécialisée Cell Stem Cell, leur travaux devraient permettre, à terme, de détecter la présence du mélanome d'une façon plus précoce qu'actuellement ; et d'intervenir à un moment où il n'affecte que la partie supérieure de la peau, ce qui augmentera les chances de guérison. La mise au point de traitements préventifs chez les personnes à risque pourrait être une autre conséquence positive de cette avancée.

Enfin, les auteurs estiment qu'il devient d'autant plus impératif, au vu de leurs résultats, d'appliquer les mesures de prévention contre les ultra-violets : pas de banc solaire, temps d'exposition au soleil soigneusement limité (surtout avec les enfants), recours à des protections solaires adéquates, etc.