Droits des patients

Les ASBL au cœur de la finance solidaire

1 min.
(c)iStock
(c)iStock
Soraya Soussi

Soraya Soussi

Associations, coopératives, entreprises à économie sociale... Depuis quinze ans, une autre finance se construit à l'échelle internationale. Des citoyens et citoyennes se rassemblent autour de valeurs plus humaines, plus proches des groupes minoritaires et défavorisés, concernés par les enjeux environnementaux pour offrir une vision alternative à la finance classique. De nouveaux circuits financiers se sont ainsi créés avec des offres (épargnants privés ou bailleurs de fonds publics) et des demandes (emprunteurs et entrepreneurs privés) de financements. "La finance solidaire structurelle comprend les financements des organisations qui appliquent au moins un principe de solidarité : les sociétés à finalité sociale avec agrément(s), les sociétés à finalité sociale (sans agrément), les sociétés avec agrément(s), les ASBL avec agrément(s), les ASBL actives dans un domaine solidaire et les mutuelles", précise Financité dans un communiqué.

Dans son rapport, l'association constate une légère augmentation du nombre d'organisations financées par la finance solidaire structurelle depuis 2015. Et ce sont, de manière générale, les ASBL actives dans un domaine solidaire qui représentent la plus grande catégorie d'organisations de la finance solidaire. En 2020, la Belgique comptait plus de 5.000 organisations, estime Financité.

Par ailleurs, on apprend dans ce rapport que les trois premiers secteurs les plus financés sont la santé humaine et l'action sociale, les activités immobilières et les activités financières et d'assurance. A contrario, le secteur le moins investi est celui de la production et distribution d'eau ; assainissement, gestion des déchets et dépollution.

Si l'investissement dans la finance solidaire contribue à réduire les inégalités, comme le prône Financité, le bilan sur l'état de cette finance alternative reste mitigé. Exemple : le pourcentage moyen des femmes présentes dans les instances décisionnelles de ces entreprises est de seulement 25%.

Afin de garantir aux financeurs l’assurance d’une utilisation de leur argent à des fins solidaires, l'association préconise que les financements solidaires soient davantage définis selon des critères clairs et contrôlés, au risque de tomber dans le social-washing ou greenwashing (1).


(1) Lorsque la stratégie marketing s’appuie sur des valeurs sociales ou écologiques mais ne les respecte pas.

Pour en savoir plus ...

>> Pour lire le rapport complet (122 p.) et la synthèse (13 p.) : financite.be