Films

La transition sur grand écran

2 min.
© ecoscénique
© ecoscénique
Mathieu Stassart

Mathieu Stassart

Au départ, il y a la volonté − d'un groupe de citoyens, d'une école, d'un syndicat, d'un CPAS… − de sensibiliser son public à la transition économique et sociale. Mais la transition, c'est quoi, au juste ? En quelques mots, on pourrait la définir par un désir de changement de modèle sociétal. Une thématique pas toujours simple à aborder. Et si, pour en parler, le cinéma offrait une bonne porte d'entrée ? "Par le passé, j'ai travaillé dans plusieurs ONG, explique Virginie Hess de l'ASBL Écoscénique à l'origine du projet. Je trouvais les outils de sensibilisation parfois trop 'intellos'. Ils s'adressaient difficilement à un public plus large que le cercle des convaincus. Puis, la sortie du film Demain a été un fameux déclencheur. Avec le projet Écran des possibles, nous avions envie d'explorer d'autres modèles pour toucher les gens. Grâce à la formule de projection clef sur porte, nous espérons atteindre des publics peu sensibles à ces questions". Avec une animation calibrée en fonction du public visé ? "Certainement, explique Virginie Hess, nous comptons rencontrer les organisateurs des différentes projections-débat et préparer celles-ci de concert, en fonction des spécificités de leur public."

Des films positifs

"Nous avons privilégié des films positifs et accessibles. Des films qui montrent des gens en action". À l'issue des projections, quand l'enthousiasme est au rendez-vous, comment donner l'impulsion nécessaire pour passer à l'action ? "Écoscénique peut jouer le rôle de facilitateur, poursuit Virginie Hess. Nous cultivons un réseau assez important et pouvons facilement créer du lien entre différentes initiatives. Ces ciné-débats permettront aussi de présenter publics des actions locales déjà existantes." En outre, l'ASBL Goodplanet, partenaire de l'Écran des possibles, offre aux plus motivés son expertise en matière d'accompagnement de projets.

Un catalogue évolutif

L'Écran des possibles compte actuellement une quinzaine de films. Le catalogue, évolutif, se constitue avec l'appui de PointCulture, qui fait aussi partie de l'aventure. Parmi les thématiques abordées, on retrouve l'agriculture et l'alimentation, la santé, le vieillissement, l'énergie, la démocratie et la gouvernance… "En plus, cela offre une deuxième vie à des films de bonne facture qui n'ont connu qu'un passage limité en salle", poursuit Virginie Hess. Pour l'instant, le catalogue se compose uniquement de films documentaires – au format court ou long. Dans un deuxième temps, l'association aimerait y introduire des films d'animations.

L'enthousiasme au rendez-vous

"Le 5 juin dernier, nous avons projeté le film Demain Genève lors de la journée de lancement de l'Écran des possibles. Nous avons récolté beaucoup de réactions positives, se réjouit Virginie Hess. De nombreuses projections sont déjà programmées d'ici la fin 2018. Avec le temps, nous espérons fédérer les projets autour d'un forum sur notre site internet. Les gens pourront y raconter leurs initiatives et s'inspirer les uns des autres."


En pratique

Comment organiser une projection ?

  • Sélectionner un film sur www.ecrandespossibles.be 
  • Le commander et retirer la mallette cinéma au PointCulture le plus proche. Si nécessaire, l'Écran des possibles fournit également du matériel de projection. 
  • Organiser sa projection/débat puis ramener la mallette au PointCulture de son choix 

Combien ça coute ?

C'est gratuit.

Où ?

Partout en Wallonie. Soit via le réseau de bâtiments PointCulture, soit grâce au passage des bus PointCulture. Les zones les plus reculées pourront même bénéficier d'une livraison de matériel organisée par l'Écran des possibles.