Santé mentale

Fumeurs et tabacologues : une relation de confiance

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© Philippe Turpin BELPRESS
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Philippe Lamotte

Philippe Lamotte

Bouches édentées, dents jaunies ou noircies, numéros de téléphone gratuits pour arrêter de fumer... Les cigarettiers n'apprécient pas de voir l'emballage de leurs paquets agir comme des repoussoirs à tabac. Ils ont raison...

Un Belge sur deux s'étant adressé à Tabacstop pour tenter de mettre fin à son addiction à la clope a contacté ce service après avoir lu le numéro 0800 111 00 sur le paquet. Et, dès le mois de mai, cette mention figurera également sur les conditionnements de tabac à rouler.

Dans ce service – gratuit – d'aide à l'arrêt du tabac, proposé par la Fondation contre le cancer, on se réjouit de ce canal grandissant de notoriété. Mais la satisfaction est plus générale : en 2015, 230.000 personnes ont fréquenté le site de Tabacstop (+ 20 % par rapport à 2014), 102.000 ont effectué le test de dépendance, 20.000 personnes ont pris contact avec les psycho-tabacologues et 1.000 se sont engagées à suivre l'accompagnement personnalisé par téléphone.

Et ça marche ?

Réponse : 45 % ont arrêté de fumer à la fin des entretiens. Et, un an plus tard, 23 % étaient encore dans ce cas. Peu encourageant ? Pas sûr... Car, seul(e), on n'a que 3 à 5 % de chances de se départir de l'herbe à Nicot, souligne la Fondation.

Bémol important : la notoriété de Tabacstop dans les catégories socio-économiques basses est faible. Et les hommes se lancent moins facilement que les femmes dans le programme d'arrêt.

Le service propose aux fumeurs hésitants de consulter, sur www.tabacstop.be, les interventions d'ex-fumeurs pour qui la "sèche" n'est plus qu'un mauvais souvenir.