5 conseils pour éviter les bobos en sport
La pratique sportive expose au risque de blessures. En prenant quelques précautions, on peut s’épargner bien bien des soucis.
5 min.
Activités physiques
À petits pas ou à grandes enjambées, de la vallée de la Semois aux ruelles de la capitale, ils sont nombreux à s'user les godasses sur les sentiers de randonnée. Dotée d'un réseau très développé, la Belgique offre aux amateurs du genre un formidable terrain de jeu. Savamment entretenu par des volontaires passionnés.
Deux petites lignes blanches et rouges apposées sur un arbre, sur un poteau de signalisation, sur un rocher ou le mur d'une maison. Un balisage bien connu de ceux qui, un jour ou l'autre, se sont essayés aux joies de la marche à pied. En Belgique, les sentiers de grande randonnée forment un réseau de pas moins de 8.000 km. Derrière cette impressionnante toile pédestre, deux associations : la VZW Grote Routepaden pour les 3.000 km de sentiers en Région flamande et l'ASBL Sentiers de Grandes Randonnées (SGR) pour les 5.000 km de chemins partagés entre Bruxelles et la Wallonie. L'association SGR soufflera bientôt ses 60 bougies. Parmi ses fondateurs figuraient deux passionnés de randonnée, les frères… Cailloux. Certains signes ne trompent pas. Aujourd'hui, l'association, exclusivement gérée par des bénévoles, compte pas moins de 250 volontaires. Tout au long de l'année, ils parcourent les chemins, entretiennent le balisage, améliorent les tracés et confectionnent leurs fameux topo-guides.
"En Belgique, entre un million et un million et demi de personnes s'adonnent à la randonnée au moins une fois par mois, explique Alain Carlier, de l'ASBL SGR. De nombreuses personnes pratiquent également la marche de manière occasionnelle. Sans compter les marcheurs aguerris qui randonnent plusieurs fois par semaine. Les mouvements de jeunesse sont également de grands utilisateurs de GR. Depuis quelques années, on voit aussi apparaitre de nouveaux publics. Par exemple, des femmes entre 30 et 40 ans qui partent quelques jours entre amies."
"En Belgique, entre un million et un million et demi de personnes s'adonnent à la randonnée au moins une fois par mois."
"La randonnée, c'est un peu comme une auberge espagnole réplique Alain Carlier. On rencontre de tout : des gens qui veulent faire une coupure dans leur vie professionnelle ou simplement leur vie quotidienne. D'autres qui viennent en famille, en groupe. La particularité de la randonnée, c'est d'être accessible à tous les types de publics et à tous les âges."
Cette diversité des publics… et des envies se reflète dans les itinéraires existants. Les Fagnes, la Hesbaye, le Condroz, les Ardennes, les plaines de l'Escaut… La Belgique offre une grande richesse dans la diversité de ses paysages.
Les sentiers de grandes randonnées se divisent en trois grandes catégories :
D'autres formules plus courtes existent.
Les marches Adeps, par exemple, proposent tous les dimanches et jours fériés, des parcours entre 5 et 20 km, en Wallonie et à Bruxelles. En outre, les différentes régions belges comptent une multitudes d'autres circuits et balades.
Pour ceux qui désirent franchir le pas, Alain Carlier livre quelques conseils pratiques qui aideront à éviter les désagréments.
"S'équiper de bonnes chaussures de marche, c'est essentiel. Pour débuter, il ne faut pas nécessairement s'orienter vers les modèles les plus hauts de gamme. Par contre, bien rôder ses chaussures à l'avance reste important".
"En les portant quelques jours chez soi ou pour faire de petits trajets. Ainsi, elles prennent la forme du pied et on évite l'apparition de cloches, le cauchemar des randonneurs. Et puis, les chaussettes de sport sans couture préviennent les frottements dans les chaussures."
Alain Carlier conseille également aux randonneurs de bien observer le dénivelé du parcours. Car les efforts ne sont pas les mêmes sur un tracé plat ou vallonné. "Pour les vêtements, les couches successives sont à privilégier, ajoute-t-il. Tout comme le fait d'emporter avec soi des boissons en suffisance, idéalement de l'eau. Et boire régulièrement, sans attendre l'apparition de la soif."
Il conclut :
"La randonnée se pratique presque n'importe où et en toute saison. C'est une discipline vraiment accessible à tous."
Pour partir à la découverte de la Wallonie et de Bruxelles, l'association SGR édite plus d'une trentaine de topo-guides en format léger. Facilement transportables, ces livres fourmillent d'informations pour les randonneurs. À côté des indications pratiques, ces guides ont pour vocation de stimuler la curiosité. S'y retrouvent notamment des informations sur les produits du terroir, les sites historiques rencontrés ainsi que la faune et la flore observées au gré de la marche.
L'ASBL a sorti ce printemps deux guides supplémentaires : le premier se consacre au Tour du Pays de Herve, le second aux randonnées en boucle à Bruxelles et dans sa proche périphérie.
Le site de l'ASBL Sentiers de Grande Randonnée offre la possibilité de commander tous les topoguides existants, au prix de 16 EUR. Une page est dédiée aux mises à jour des tracés, en accès libre. Le site propose également à la vente les cartes de sentiers GR. Pour les plus connectés, les tracés sont téléchargeables gratuitement sur smartphone. L'ASBL SGR dispose d'une application smartphone dédiée. Elle publie une revue trimestrielle dédiée à la marche, en Belgique et ailleurs.
>> Plus d'infos :
Loin des sentiers battus, il existe à Charleroi un circuit à la saveur particulière : la "boucle noire". Exploration de la cité hennuyère et de ses faubourgs, le tracé louvoie entre les usines, glisse avec les eaux de la Sambre, parcourt des zones naturelles et grimpe au sommet des terrils. Au rythme de ses pas, le randonneur calque sa respiration sur le souffle de la ville, parsemée des scories de son âge d'or industriel.
La gare de Charleroi Sud constitue l'entame de cette boucle d'une vingtaine de kilomètres. On se dirige très vite vers les rives de la Sambre. Suivant ses flots, le tracé s'enfonce au travers d'un gigantesque site industriel. En des temps révolus, la sidérurgie carolo étalait ici sa toute puissance. Les usines sont désormais presque toutes à l'arrêt. Entre les bâtiments désaffectés, l'activité humaine subsiste. Un nuage de poussière se dissipe. De l'autre côté de la Sambre, dans la pénombre, reluisent les contours d'une immense mâchoire de métal. Avidement, elle se referme sur des morceaux de ferraille. La scène pourrait sortir d'un imaginaire de science-fiction, tant la machine semble vivre par elle-même. Plus loin, des couleurs flamboyantes apparaissent sur les murs. Quelques artistes urbains se sont emparés du lieu, sous l'impulsion du Rockerill Art Industry tout proche. Leurs œuvres injectent de la couleur dans ce lieu teinté par la rouille.
À l'atmosphère industrielle succède le quartier des bateliers, le long du halage. C'est déjà la frontière entre Charleroi et Monceau-sur-Sambre, l'une de ses plus proches banlieues. Le chemin devient plus vert. On entre dans le parc du Château de Monceau-sur-Sambre. Les arbres y remplacent les lampadaires. Le tracé longe le domaine du terril de la "Machine du Bois". Apparaissent alors les terrils du Martinet.
L'ascension se fait sur le plus imposant d'entre eux. Ici, la nature a repris ses droits. Les bouleaux peuplent les flancs du terril. Leur robe blanche contraste avec la noirceur du sol. Les photographies mentales de ce paysage ressemblent à un rouleau de négatifs. Plus loin, la randonnée poursuit sa route le long du canal, jusqu'à l'écluse de Marchienne. Passée celle-ci vient l'ascension du Terril de Bayemont. Du haut de sa cime s'étale une vue panoramique à couper le souffle sur la ville de Charleroi et le gigantesque site industriel Providence. Le tracé prolonge finalement sa course entre quartiers résidentiels et friches urbaines, pour aboutir dans le centre de la cité hennuyère. Avec, pour le randonneur, le sentiment d'avoir accompli une expérience hors du commun.
La protection de vos données personnelles nous tient à coeur.