Des mots contre les maux

L'avènement d'Internet a engendré une importante médiatisation de la prise de parole.  Dans cet espace aux dimensions infinies, chaque personne disposant des moyens de se connecter peut désormais s'exprimer à loisir sur les réseaux sociaux, les sites d'information en ligne, les blogs…  Toute médaille ayant son revers, les discours à caractère raciste, xénophobe, islamophobe ou antisémite n'ont pas tardé à fleurir sur la Toile… Naguère exprimés en cercle restreint – au café du village ou dans le cercle familial –, ces discours rencontrent sur le Net une puissante caisse de résonnance.

Portée par plusieurs associations européennes, la campagne "Silence Hate" encourage la lutte contre la propagation des discours de haine et promeut une meilleure utilisation du Net. Via le slogan " Silence hate – Changing words changes the world” et le hashtag #SilenceHate, elle s'adresse aux médias, aux utilisateurs du web et aux modérateurs de réseaux sociaux et met en avant les principes de libre expression et de libre participation du web.

Inscrite dans le cadre du projet européen BRICkS (Bâtir le respect sur Internet en combattant les discours de haine), la campagne s'accompagne d'études réalisées dans quatre pays européens (dont la Belgique) sur les discours de haine et la participation des internautes dans les médias.  En Belgique, la presse en ligne francophone a fait l'objet d'un rapport réalisé par l'ASBL Média animation. 

Débattre avec les jeunes

Média animation a également lancé l'outil pédagogique "Dessine-moi la  liberté d'expression", destiné aux enseignants et animateurs de jeunes (15 à 20 ans). Ce module propose une animation critique autour des caricatures et de la liberté d'expression. L'ASBL recherche des enseignants ou animateurs volontaires pour expérimenter cet outil durant les mois d'avril et de mai.