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Publications : dans un monde en crise

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En Marche

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L'utopie, une idée stupide ?

Après trois décennies d'un néolibéralisme plus ou moins triomphant, dans un monde confronté au changement climatique et parsemé de conflits guerriers, la notion d'utopie semble resurgir avec vigueur. Le dernier numéro de la revue de débats Politique lui consacre un dossier de 20 pages, intitulé "L'utopie au XXIe siècle, un voyage vers le présent".

Ce faisant, les éditeurs veulent donner du grain à moudre aux résistances et aux alternatives qui, malgré la con notation négative accolée à ce terme, gagnent bien des domaines : le couple, la maladie et la fin de vie, la citoyenneté, etc.

L'éditorial, pour sa part, s'inquiète des dérives identitaires qui contaminent tant l'Europe que les États-Unis, mais aussi - chez nous - la gauche, durement questionnée par l'auteur. À noter, aussi, un focus sur les élections américaines et un récit sur le Burundi.


Le changement, c'est quand ?

Notre époque est celle des crises globales, des guerres et de la montée des inégalités. De telles évolutions, explique la revue Alternatives Sud, témoignent de l'illusion du libreéchange et de la croissance "inclusive" censée bénéficier à tous.

Au Sud apparaissent, en riposte, des concepts comme le "buen vivir", l'économie solidaire, les biens communs ou le féminisme "décolonial".

Édité par le Centre Tricontinental, ce nouveau numéro de la publication analyse les spécificités de ces alternatives, dont le point commun pourrait toutefois être la recherche d'une harmonie entre les personnes et avec la nature.

Comme chaque fois, ce sont des contributeurs du Sud qui s'expriment. Ceux-ci analysent notamment les concepts de décroissance, transition et "après-développement". Et questionnent le Forum social mondial.


Le chantier scolaire décortiqué

"La tentation d'être des ordures" : c'est sous un titre fort que s'ouvre la dernière édition de La Revue Nouvelle. L'éditorialiste y explique comment nous nous enfonçons actuellement dans l'erreur en Europe face aux vagues d'attentats, en faisant "plus de la même chose" : surveillance, répression, restriction des libertés individuelles.

"Nous rejoignons notre ennemi dans le délire", explique un texte salutaire qui invite au recul et à la réflexion critique. Ce numéro consacre également un dossier de 30 pages à l'école sous le titre évocateur "Libérer l'école d'elle-même", soulignant l'interdépendance des différents chantiers en cours.

Enfin, Walter Pauli, éditorialiste flamand, analyse la notion de "nation échouée" (failed state) accolée à notre pays par la presse internationale. Soulignant que "nos propres dirigeants y ont recours depuis des décennies"...